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Economie circulaire

Une révolution à bas bruit

Si les émissions de GES liées aux déchets représentent une part relativement faible des émissions de l’UE (~3% [1]), le secteur génère de multiples conséquences néfastes en matière sociale et de pollution impactant la santé humaine et la biodiversité, et ce bien au-delà des frontières de l’Europe : l’année 2020 a été marquée par la mise en évidence [2] de l’export jusqu’à 150 kt de déchets plastiques par mois de l’Europe vers l’Asie, pour finir en large partie brûlés à l’air libre ou déposés en décharges sauvages.

Fin 2021 a également été pointée la contribution du secteur des déchets à hauteur de 20% aux émissions mondiales de méthane anthropogénique, GES présentant un pouvoir de réchauffement global 28 fois plus élevé que le CO2 [3], par défaut de gestion et de captage efficace de ces émissions liées à la dégradation des déchets organiques dans les installations de stockage, y compris dans les pays de l’UE [4].

Enfin, la crise du COVID puis la guerre russo-ukrainienne et leurs conséquences géopolitiques et économiques globales ont mis en évidence les fragilités induites par la situation de dépendance de certaines géographies en matières premières clés pour l’industrie (métaux et terres rares en particulier, indispensables notamment dans les industries de la transition énergétique, mais également au-delà : matières premières agricoles, métaux industriels etc.)

Ainsi le début de la décennie 2020 a mis en évidence le besoin criant de transformation d’un modèle linéaire d’extraction-utilisation-déchet vers un modèle d’économie circulaire, et commencé à mettre en place les bases réglementaires nécessaires [5]. Les entreprises ont accéléré leurs prises d’engagement pour la réduction de leurs émissions « Scope 3 », poussées par les pressions réglementaires, leurs consommateurs, actionnaires et financeurs.

Nous nous attendons à des accélérations fortes en 2023 dans :

  • La structuration de collaborations complètes le long des chaînes de valeur pour favoriser l’éco-conception des produits, et la mise en place de filières de recyclage structurées, soutenues par une hausse durable des prix des matières premières et une volonté de réduction des dépendances : recyclage des DEEE [6], batteries, panneaux PV etc.

  • La diffusion de l’économie de la fonctionnalité et de la « seconde vie des objets » (reconditionnement, réemploi, réutilisation) à de nombreux secteurs.

  • L’innovation dans la filière « emballage plastique » : déploiement de modèles de consigne / emballages réutilisables, nouvelles filières de recyclage (mécanique, chimique), production de matières biosourcées.

  • Le traitement des déchets organiques : lutte contre le gaspillage, collecte et valorisation des biodéchets en agroécologie ou dans l’agro-industrie, amélioration du captage et de la valorisation des émissions résiduelles en décharge (production de biométhane).


[1] ~117Mt CO2éq en 2018 soit ~3% des émissions totales européennes – hors transport des déchets et hors incinération avec récupération d’énergie. Source : Agence Européenne de l’Environnement, 2020.

[2] Par l’Agence Européenne de l’Environnement

[3] PRG à 100 ans

[4] La mise en décharge des déchets organiques représente 16% des émissions françaises de méthane

[5] Exemples en Europe : plan d’action en faveur de l’économie circulaire, Directive sur l’écoconception, Directive Emballages et Déchets d’Emballages, étude de l’introduction du secteur des déchets dans l’EU ETS dans le cadre du Paquet Fit for 55…

[6] Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques – dont les cartes électroniques concentrent la majorité de la valeur

E-CUBE a développé une forte expertise sur le sujet de « l'économie circulaire» à travers ses projets récents et l’expérience de ses consultants. Nous serions heureux d’échanger avec vous sur ces perspectives de marché et opportunités. Vous pouvez contacter Clémence de Pommereau (clémence.depommereau@e-cube.com) pour planifier une discussion sur le sujet.

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