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Efficacité énergétique

2023, l’année d’un véritable décollage du marché ?

La demande en réduction des consommations énergétiques de la part des industriels et du tertiaire va se poursuivre notamment sous l’effet des contraintes réglementaires récentes dont les échéances en termes de mesure des résultats se rapprochent (Décret Tertiaire, Décret BACS) et de la sensibilisation croissante des décideurs publics et privés aux enjeux de décarbonation mais également et surtout de la forte augmentation des prix des énergies et leur volatilité. Maîtriser sa facture énergétique devient un sujet prioritaire y compris pour les non energo-intensifs. Etablir une compréhension du champ des possibles partagé au sein de l’entreprise, se doter d’une expertise pour faire des choix en hiérarchisant et mener des projets sont les briques indispensables pour pouvoir passer à l’acte. Les décideurs privés et publics devront en prendre acte. D’autant plus que l’augmentation des prix des énergies doublée par le renforcement de certaines aides (Fonds Chaleur Ademe par exemple) a considérablement réduit les TRI sur les actions d’efficacité énergétique et permet d’accélérer des plans de transition énergétique.

 

Côté offre, si le marché de l’efficacité énergétique est considérable en termes de volumes d’affaires, il reste encore insuffisamment structuré. Le marché est considérable ; la seule rénovation thermique du segment tertiaire français pourrait représenter plus de 10 Md€/an. En France – comme à l’International – peu d’acteurs se sont réellement structurés pour apporter des réponses globales en termes d’offres (efficacité énergétique des process et du bâti, solutions d’approvisionnement énergétique décarbonées, etc.) et d’accompagnement (du conseil à la réalisation). Les grands énergéticiens n’ont pas réellement développé d’offres sauf pour le haut de portefeuille et de façon très limitée (Engie Impact pour Engie ou ESS pour Schneider-Electric), les sociétés de services (Dalkia, Idex) sont encore peu présentes sur des offres globales (à l’exception des CPE pour les bâtiments publics qui sont actuellement quasi inexistants), de même pour les sociétés issues du monde BTP (Vinci, Bouygues, Eiffage). Un des leviers de structuration de l’offre pourrait passer par la transformation rapide des acteurs historiques (basculement thermique vers électrique, basculement modèle d’affaires « opération et maintenance » vers un modèle « installation et pilotage performance » ou par de nouveaux formats de collaboration clients - fournisseurs (création de centre d’expertise « Energie&EfficacitéEnergétique » commun, semblable à ce qui a pu être mené dans la transformation digitale de certaines grandes entreprises), etc.

Un levier pourrait également concerner les montages de financement des projets d’efficacité énergétique. A la hausse des prix des énergies s’est en effet ajoutée récemment la hausse des taux d’intérêt. Cette dernière redynamisera les formats de financement tels que le leasing ou le tiers financement, redevenus plus compétitifs qu’autrefois par rapport au recours à la dette. Elle redynamisera des offres « d’opexisation des capex » ou des offres de type ESCO, et pourrait in fine attirer de nouveaux entrants tels que les fonds infrastructures intéressés à trouver des nouveaux domaines de croissance et participé ainsi à une nouvelle dynamique de structuration du marché.

E-CUBE a développé une forte expertise sur le sujet de « l'efficacité énergétique» à travers ses projets récents et l’expérience de ses consultants. Nous serions heureux d’échanger avec vous sur ces perspectives de marché et opportunités. Vous pouvez contacter Alexandre Bouchet (alexandre.bouchet@e-cube.com) pour planifier une discussion sur le sujet.

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